Raymond Fassin, un Français libre
Raymond Fassin, un Français libre
Compagnon de Jean Moulin


Raymond FASSIN , alias « SIF » , « Piquier »… (1914-1945), parachuté au-dessus des Alpilles avec Jean Moulin le 2 janvier 1942, nommé par lui chef national du COPA, Centre d’opérations de parachutage et d’atterrissage ; nommé, en septembre 1943, Délégué Militaire Régional du général de Gaulle pour la région « A ».
Mort pour la France, Mort en déportation.



Avant guerre instituteur au groupe Paul-Bert de Malakoff (92) - où une rue porte aujourd’hui son nom -, Raymond Fassin avait un père blessé en 14-18 et un engagement personnel qui le destinait à se battre pour son pays.

Caporal-chef au 37ème RIF en septembre 1935, Raymond Fassin présente les Elèves-officiers de réserve. Ce qui l’amènera à l’Ecole nationale de Saint-Maixent, d’où il sort lieutenant, avant d’être affecté au 4ème R.I. Son service militaire accompli, il reprend à Malakoff son poste d’instituteur. En septembre 39, lors de la mobilisation, il rejoint le 132ème R.I. (sur la ligne Maginot) puis, en janvier 1940, la base aérienne de Tours, comme observateur aérien. Il est breveté en juin 40, après avoir volé sur Potez 25, Bloch 200 et Potez 540. Le 17 juin 1940, comme nombre de ses camarades observateurs aériens, R.Fassin n’accepte pas l’armistice annoncé par Pétain. Il part vers le sud et St-Jean-de-Luz, où il embarque dès le 21 juin 1940 sur le cargo polonais « Jean-Sobieski », à destination de l’Angleterre. Et, le 23 juin 1940, il signe un contrat d’engagement de lieutenant observateur dans les Forces aériennes de la France libre (F.A.F.L.) - matricule 30 079. Ce qui va le conduire à Odiham (Hampshire), base de la RAF qui accueille l’école franco-belge de pilotage, où il entame son entraînement. En janvier 1941, il est pressenti pour aller en Afrique mais est finalement affecté à l’état-major Air de la France libre. Sous cette couverture, il va suivre un entraînement à la clandestinité à la base RAF de Ringway, près de Manchester. Et c’est Passy, chef du Deuxième bureau de la France libre (le renseignement) qui, le 20 septembre, va demander qu’il soit détaché à l’état-major particulier du général de Gaulle, service des missions, section P. C’est ainsi que R.Fassin intègre, en fait, le Bureau Central de Renseignement et d’Action (B.C.R.A) - les services secrets du général de Gaulle et de la France libre.